Bonjour,

Non, non, je ne suis pas le seul "cyclo au quotidien" du Pays de Gex comme le démontre le texte ci-dessous. Je l'ai tiré du courrier des lecteurs du journal "le Pays Gessien" du 23 novembre 2007. Il illustre malheureusement trop bien les risques que courent les amateurs de la petite reine dans ma région!

Voici la lettre de Nadine:

"Mardi 14 novembre, 11h15, je circule paisiblement dans Gex avec mon vélo, vu que je n'ai pas le permis, c'est mon seul moyen de locomotion, et en même temps je suis dans l'air du temps, je roule écolo!

Arrivée au rond point du Patio, je prends la direction de Divonne, quand un bruit sourd derrière moi me glace le sang... J'ai juste le temps de tourner la tête pour m'apercevoir qu'un énorme camion attelé d'une remorque est en train de me dépasser. Je vous laisse visualiser la place qu'il y a au niveau du passage piéton du Parc des Cèdres, entre l'ilôt central et le trottoir, pour laisser passer un vélo et un énorme attelage...

Ce qui devait arriver, arriva... Le camion parvient à me dépasser, la remorque, non. Elle m'envoie valser sur le trottoir, j'ai vraiment cru que ma dernière heure était là... Mais non, je me relève quand même, seule, mais dans un sale état. Hématomes multiples aux coudes, aux genoux, au dos, à la face, aux mains... Outre la douleur physique, une douleur beaucoup plus grande m'envahit, mêlée de colère: la douleur morale.

Pour être honnête, je suis persuadée que le chauffeur du camion  ne s'est aperçu de rien, par contre, et c'est là que je suis en colère, c'est qu'aucune des quatre voitures qui le suivaient ne s'est arrêtée! J'étais là, assise sur le trottoir, avec mon malheur, ma douleur et mon chagrin...

Deux constats me viennent à l'esprit après cette funeste journée: avec la multiplication des chantiers et des travaux sur le Pays de Gex, les camions sont de plus en plus nombreux à traverser nos villages, de plus en plus vite, au détriment des règles élémentaires de sécurité, mettant en danger les plus vulnérables sur la route: piétons et deux-roues. De nos jours, les Gessiens sont plus sensibles à la chute du franc suisse qu'à celle d'une pauvre femme sur la voie publique!"

A Berne, un cycliste sur deux passe au rouge...

Plus d'un cycliste sur deux ne respecte pas les feux rouges en ville de Berne. En une heure, la police a vu passer 67 cyclistes devant son poste de contrôle, 35 ne se sont pas arrêtés au feu. La plupart des contrevenants ont été amendés. Les autres n'ont pu être arrêtés en raison du manque d'effectifs policiers. Cinq cyclistes ont en outre reçu une amende pour vignette manquante, deux pour avoir roulé l'un à côté de l'autre. Enfin, un dernier a été pincé en train de téléphoner.

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Inquiétant! A lire cette dépêche d'agence on pourrait se demander où sont passés la légendaire lenteur des Bernois et leur tout aussi traditionnel respect des règles de la circulation. Mais se serait oublier que circuler en ville en vélo, que ce soit à Berne ou ailleurs, nécessite une certaine "adaptation cycliste" des règles de la circulation essentiellement faites pour les voitures. Je suis d'avis qu'il faut absolument respecter ces règles, même si parfois elles semblent inadaptées, il en va de notre vie! Mais il est vrai que dans certaines situations on peut se poser la question du respect inconditionnel de règles pas toujours pratiques pour les adeptes du vélo urbain principalement. Prenez par exemple les innombrables feux qui jalonnent la rue de Lausanne, et bien, je vous défie de vous y arrêter à chacun.

Dura lex, sed lex (la loi est dure, mais c'est la loi).

Ou plutôt "first class" devrais-je dire, car la selle qui trône sur mon mulet et que les amateurs auront certainement reconnue, est une Brooks B17 champion narrow en cuir. Elle est "so comfortable" que je ne peux plus m'en passer.  Je la trouve aussi "british" et  surannée que la famille royale d'Angleterre mais j'adore et si je le pouvais, je prendrais bien une tasse de thé assis dessus! Elle me fait  souvent penser à ces fauteuils Chesterfield patinés que l'on trouve dans les clubs londoniens ou encore aux intérieurs si cossus des vieilles MG ou Jaguar qu'ils ressemblent plus à des salons qu'à des habitacles de voitures.

Il faut 90 jours et prêt de 80 manipulations depuis le choix de la peau jusqu'au polissage final pour fabriquer une de ces merveilles et certainement dix fois plus pour la mouler à son anatomie, mais alors, quel confort! Les selles Brooks sont toutes faites à la main, elles font partie d'une espèce en voie de disparition dans le monde du vélo et de la rentabilité.

Voici un bel exemple de piège à cyclos, en plus à l'entrée du village où j'habite! Je ne compte plus les fois où j'ai risqué la collision frontale avec les voitures alors que j'avais la priorité, ainsi que les dépassements intempestifs dans les chicanes avec le risque de me trouver coincer au bord. Que de frayeurs inutiles! Merci aux ingénieurs qui ont mis ceci en place. Pourquoi n'avoir pas prévu un petit passage à droite pour les vélos comme je l'ai vu à d'autres endroits?

Petite expérience perso: 

Dans ces étranglements qui servent de ralentisseurs... aux voitures (appelés aussi parfois "guillotines à cyclos"), souvent à l'entrée des villages, je prends soin de bien rouler au milieu le temps de le passer de manière à empêcher les voitures de me doubler ou de me croiser dedans, même si la largeur d'une telle voie paraît suffisante pour laisser passer ou croiser un vélo à côté ou en face d'une voiture. Comme les voitures roulent toujours trop vite dans ces étranglements, ils vous doubleront ou vous croiseront toujours en catastrophe en vous coinçant parfois contre le terre-plein. Je préfère les klaxons, c'est désagréable mais sans danger. Si l'automobiliste descend pour vous en coller une, souriez amicalement. En général il se démontera, les impulsifs sont au fond des faibles, et sortis de leur carapace métallique ils se retrouvent tout nus et complètement désarmés.

Le trajet le plus court mais pas toujours le plus rapide, conçu pour les voitures, n'est souvent pas le plus agréable, ni le plus sûr lorsque l'on se déplace en vélo.

Il est souvent nécessaire, voire vital de faire quelques détours pour éviter le gros du trafic et ses dangers. Cela vient assez naturellement avec la pratique et l'expérience frustrante de la cohabitation avec les automobiles sur les routes franco-genevoises .

Pour mon parcours quotidien, j'emprunte les petites routes de campagne moins fréquentées pour la partie hors agglomération. Puis je roule sur les pistes cyclables lorsque je suis en ville. Le réseau genevois est assez dense (même aux abords de la cité) pour ne pas avoir à utiliser les voies principales qui mènent au centre. J'habite à une douzaine de kilomètres de Genève et mon trajet quotidien n'est que d'un ou deux kilomètres plus long que cette distance.

En 2004, lorsque la dernière version de la "carte vélo Genève - ville et canton" est sortie de presse avec les trajets hors-agglomération, j'ai eu la confirmation que mon choix de parcours était judicieux, en effet mon itinéraire correspondait en tous points avec celui conseillé par les associations cyclistes créatrices de cette carte. Elle est disponible au Service de la Mobilité de la Ville de Genève et dans certains magasins de vélo où l'on peut l'obtenir gratuitement . Pour plus d'infos-vélo genevoises, vous pouvez cliquer sur lien ci-contre.